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L’Enfant du Pays – Régis Granville

Le Collectif BAC a eu le privilège d’accompagner Régis Granville dans la première exposition de son retour au pays. Après 18 ans de voyage, de recherche, et d’exposition loin de son pays, Régis Granville exposait pour la toute 1ère fois en Martinique. L’occasion pour lui de montrer l’amour qu’il porte à son île, lui qui comme nous tous, a été l’Enfant du Pays à chacun des lieux où il a posé ses valises. À travers son exposition, c’est 18 ans de rencontres qui sont racontées, et qui emmènent le spectateur dans la fierté d’être martiniquais.

Commissariat d’exposition : Lindy-Ann Louis-Sidney.

La simplicité n'est pas un but dans l'art, mais on arrive à la simplicité malgré soi en s'approchant du sens réel des choses.

Une pensée que l’artiste plasticien a faite sienne depuis toujours :

Ce que Régis Granville transmet à travers ses œuvres nous touche de façon aussi directe et aussi intime que la musique ou la poésie : la simplicité des formes, la rigueur, l’élimination de tout détail superflu, le travail sur la densité, la couleur (…). C’est avec la même attention, le même raffinement technique qu’il créé chaque pièce, pour satisfaire son besoin d’harmonie ». yannick dabrowski

Et, en effet, cette nouvelle proposition qu’il a intitulée « L’Enfant du pays » ne déroge pas à ce principe : le langage visuel et plastique de régis granville reste le même. Il repose sur cette immense tendresse que l’artiste porte à l’être humain en général, sur ce regard bienveillant qu’il lui accorde, dans sa simplicité, dans sa fragilité, dans sa vulnérabilité. De chaque situation, de chaque événement l’artiste extrait le positif, le spontané pour nous en offrir une lecture encourageante et optimiste.

Le parcours qu’il propose aujourd’hui se présente comme une invitation au voyage, comme une suite de rencontres qu’il offrirait au spectateur : des souvenirs de son enfance, des traditions de son pays, de la particularité de ses habitants, de leur pluralité, de la diversité du monde, en dépit de l’histoire, des catastrophes, des événements, l’artiste a imaginé un récit qu’il déroule progressivement sous vos yeux.

Ses sources d’inspiration sont multiples : un geste, un regard, une expression, un paysage, un symbole, des personnes, l’écoute d’enfants et d’adolescents, une lumière, la cuisine d’ici et d’ailleurs, tout ce qui entre en résonance avec moi à un moment donné. Mais aussi mon métissage familial, mes origines martiniquaises, les valeurs reçues de mes parents et surtout de mes grands-parents maternels qui m’ont appris le respect d’autrui…


Autodidacte, Régis Granville s’intéresse très jeune à la peinture – abstraite notamment – qu’il découvre plus précisément quelques années plus tard chez Martine Nze – rencontrée dès 1988 au chevet d’une amie hospitalisée, Sabine. Leur amour partagé pour l’art les réunit immédiatement et c’est naturellement qu’en 1990, Martine Nze ayant déménagé dans un grand atelier (environ 100 m2) à la Plaine-Saint-Denis, régis granville devient son élève. Il le restera jusqu’en 1997, date à laquelle Martine Nze organise une exposition collective dont Régis fera partie.


L’artiste part vivre à Londres l’année suivante puis il décide de sillonner le monde entre 1998 et 2008. Toujours en quête de nouvelles cultures, de nouvelles rencontres, sa formation en danse classique et contemporaine lui permet notamment d’intégrer des troupes et des spectacles et de voyager.
Non seulement Régis peint, danse, mais il poursuit aussi des études de tourisme international lui facilitant des rencontres exceptionnelles en Europe, en Amérique, en Afrique, en Asie, etc. La photographie a une place spéciale dans son travail artistique qu’il met en pratique en fonction du moment. En 2008 l’artiste décide d’étudier le verre, ému par le travail des maîtres verriers qu’il avait observés lors de l’un de ses voyages à Murano (Italie) dès 1997.

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